On a passé tout le voyage dans le sas du premier wagon, avec plusieurs autres personnes, dont un homme âgé qui avait trouvé refuge dans les toilettes. Debout, assis, agglutinés les uns sur les autres, au sol, entre les bagages, les portes qui s'ouvrent... en contorsion dans un 3m2... c'était l'enfer, personne n’en revenait d’être traité de la sorte.Tu étais avec un pote, et vous alliez tous deux à Dijon. Il me semble que vous alliez voir un match. Grand, brun, barbu, sûrement d’origine maghrébine, tes histoires me faisaient sourire, tu étais charmant. Tu m’as plu, mais j’ai fais preuve de timidité. Moi j’étais la grande brune au pull rayé et jean gris qui continuait jusqu’à Lyon, et qui profitait des courts arrêts pour fumer, en demandant du feu à ton pote.On s’est regardé, échangé quelques mots, sourit, frôlé à plusieurs reprises par manque de place. Tu m’as plusieurs fois proposé ton aide, j’ai décliné par pure timidité.Sauf erreur de ma part, j’ai senti qu’on se regardait à plusieurs moments, de façon déjouée ou plus assumée, qu’il y avait un truc. Je t’ai souri avec les yeux mais je portais un masque tout le long, je doute que tu aies perçu mon intérêt On a passé plus de 4h dans une proximité imposée, mais je n’ai pas osé t’aborder. Et je le regrette. J’aurais aimé discuter davantage avec toi et échanger nos numéros.Je me retrouve à faire un truc auquel j’aurais jamais pensé, wtf, à savoir écrire sur ce type de site. À tout hasard si tu trouves ce message, why not on sait jamais, écris moi, pour prendre un verre si ça te tente ;)